Urgence potentielle
Un risque d’exposition au VIH est en effet une urgence médicale, car il existe un traitement pouvant le réduire. Il s’agit du traitement post-exposition (TPE).
Concernant l’hépatite B (VHB), si vous n’êtes pas déjà vacciné, le risque d’acquisition de cette maladie peut aussi être réduit par une vaccination en urgence et dans certains cas une immunoprophylaxie (injection d’anticorps spécifiquement dirigés contre ce virus).
Pour rappel, les principaux risques d’exposition au VIH et à l’hépatite B à l’âge adulte sont :
- les relations sexuelles, non protégées ou avec rupture de préservatif ;
- les contacts avec du sang (ou plus rarement avec un autre fluide biologique contaminant), notamment au travers d’une plaie ou d’une muqueuse (en particulier lors d’un contact prolongé et important), ou par partage de matériel d’injection (usage de drogue).
La consultation en urgence
Pour la prévention du VIH, la première consultation doit avoir lieu au mieux dans les 4 heures, au plus tard dans les 48h, en CeGIDD, en service des Maladies Infectieuses, ou à défaut aux urgences médicales, afin de démarrer si besoin le TPE au plus vite et/ou de bénéficier d’une prophylaxie anti-VHB au plus vite.
Idéalement, la personne à l’origine du risque (personne « source » dans le jargon médical) doit être présente pour faire également des tests de dépistage. A noter que suite à une relation sexuelle, les deux partenaires peuvent être considérés à la fois comme personnes exposées au risque et personnes sources du risque s’ils ne connaissent pas avec certitude leur statut par rapport au VIH.
Pensez aussi dans la mesure du possible à apporter votre carnet de vaccination (cf. hépatite B).
Après l’urgence, le suivi
Pour un délai de fiabilité convenable, le test VIH doit être réalisé :
- 6 semaines après le risque si aucun TPE n’a été pris.
- 4 mois après le risque si un TPE a été pris pendant les 28 jours nécessaires.
Un suivi pour les autres IST est bien sûr nécessaire.