Virus du SIDA (VIH)

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Particules virales de virus du SIDA en microscopie électronique

Le virus du SIDA ou VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine) fait partie des IST.

 

Type d’agent infectieuxVIH-schema

Virus à ARN (rétrovirus) dont la taille est environ 10.000 fois plus petite qu’un millimètre.

Il ne peut se reproduire qu’en infectant certaines cellules du corps humain, notamment les lymphocytes T4 (lymphocytes T CD4+) qui ont un rôle important dans les défenses immunitaires.

Transmission

  • Par voie sanguine : contact prolongé avec beaucoup de sang, échange de matériel contaminé comme celui utilisé lors de la préparation et l’injection de drogue par voie intra-veineuse, éventuellement ‘pacte de sang’.
  • De la mère à son enfant : en fin de grossesse, pendant l’accouchement ou parfois lors de l’allaitement. A noter que ce n’est PAS une transmission génétique. Le père ne peut d’ailleurs pas contaminer son enfant à venir. C’est seulement si la mère se fait elle-même infecter que l’enfant court à son tour un risque.
  • Par voie sexuelle : tout contact entre deux sexes, le sexe et la bouche, ou le sexe et l’anus, peut à des degrés divers exposer au risque de contamination, dans un sens comme dans l’autre.

Évolution de l’infection

On peut distinguer 3 phases :

  • Hiv-timecourse-FrPhase de primo-infection : dans les 1ères semaines qui suivent la contamination, le VIH se multiplie de façon très active, notamment dans les lymphocytes T4. La quantité de virus présente dans le sang et les sécrétions est très importante et le risque de transmettre la maladie à quelqu’un d’autre l’est aussi. Des symptômes peuvent survenir, en particulier vers 15 jours, avec par exemple un syndrome grippal ou une éruption cutanée. Ces symptômes n’inquiètent pas en général, car ils ressemblent aux infections communes que l’on peut attraper tout au long de l’année.
  • Phase de latence : un certain équilibre s’installe, avec moins de reproduction des virus, et un renouvellement partiel des défenses immunitaires.
  • Phase SIDA : SIDA signifie Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise. En langage clair, cela veut dire que l’on est atteint d’un ensemble de symptômes (dus à des infections diverses et/ou certains cancers) qui surviennent car les défenses de l’organisme sont abimées alors qu’elles fonctionnait bien auparavant. Ce nom a été donné au début de l’épidémie, à une époque où l’on ne connaissait pas la cause de cette maladie. Le SIDA est la phase ultime de la maladie liée au VIH, qui correspond au moment où le corps n’arrive plus à suffisamment renouveler ses défenses. Vulnérable aux infections diverses et aux cellules cancéreuses qui sont normalement contrôlées par le système immunitaire, la personne finit par décéder si aucun traitement adapté n’est mis en œuvre.

Mis à part les très rares cas de personnes dont les défenses immunitaires arrivent à contrôler le virus, seuls les traitements antirétroviraux peuvent empêcher une évolution fatale.

Traitement

Même s’il peut être difficile de vivre se sachant porteur du VIH, les traitements antirétroviraux ont fait d’énormes progrès, en efficacité comme en tolérance, au point aujourd’hui d’assurer le plus souvent une espérance de vie normale aux personnes vivant avec le VIH, à condition d’un suivi régulier et d’un traitement quotidien sans oublis.

Être traité contre le virus du SIDA permet donc de rester en bonne santé, et réduit aussi de façon très importante le risque de le transmettre. Ainsi, être bien suivi facilite la vie intime et sexuelle. La possibilité de devenir parent avec un enfant en bonne santé est offerte si la grossesse est programmée et suivie médicalement.

VRAI / FAUX

Sans éjaculation, il n’y a pas de risque

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FAUX : il y a un risque dès qu’il y a contact ; l’éjaculation sera simplement un risque supplémentaire pour la personne qui recevra l’éjaculat.

La pilule protège contre le VIH et les IST

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FAUX : elle permet simplement d’éviter les grossesses non désirées.

Les rapports anaux (sodomie) sont à haut risque de transmission du VIH

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VRAI : c’est même le type de rapport le plus à risque pour la personne qui se fait pénétrer.

C’est une personne saine/propre, il n’y a pas de risque

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FAUX : il n’y a aucun lien entre VIH et hygiène ou aspect physique. De plus, aucun symptôme n’apparaît en général dans les premières années qui suivent la contamination. Une personne sportive et en apparente bonne santé peut tout à fait être infectée par le VIH sans le savoir et le transmettre lors de rapports sexuels.

Il faut se faire vacciner contre le VIH

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FAUX : malheureusement, même si des essais sont en cours et que quelques espoirs sont permis, il n’y a pour le moment aucun vaccin disponible contre le VIH.

L’utilisation de préservatifs pendant les rapports empêchent la transmission du VIH

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VRAI : bien utilisé et en l’absence d’accident, le préservatif masculin ou féminin est le seul moyen totalement efficace de se protéger pendant un rapport sexuel.

Le VIH n’est pas la seule IST

Beaucoup de personnes se sentent rassurées une fois le test de dépistage VIH effectué. C’est oublier que malheureusement, d’autres infections existent, parfois potentiellement graves, qu’il pourrait être intéressant de tester également en fonction des risques antérieurs. C’est une des missions du CeGIDD.

En savoir plus :

Vous pouvez consulter :

  • la fiche « C’est quoi le VIH » du site www.actions-traitements.org, écrite pour les personnes vivant avec le VIH pour expliquer comment le virus attaque les défenses du corps, donnant ainsi les bases pour comprendre comment les traitements vont agir ;
  • l’excellent article Wikipédia, très bien documenté sur le sujet.

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